09 septembre 2021
La prévalence de la fuite urinaire chez la femme est plus élevée que ce que l’on croit et on l’a longtemps considérée comme une pathologie féminine. Cependant, les hommes âgés sont également concernés. Elle a un impact conséquent sur la qualité de vie des patients et engendre également un coût assez important. Le sujet est rarement évoqué par les patients, notamment chez les hommes. Il est grand temps de la vulgariser afin que chacun puisse la déceler à temps et la traiter.
On définit la fuite urinaire comme toute perte urinaire de façon involontaire durant la journée et même la nuit. Elle est souvent bénigne, mais la pathologie physique qu’elle cache pourrait être plus grave. Elle fait en elle-même partie des symptômes.
Il existe plusieurs types d’incontinence urinaire :
Les hommes souffrent autant des problèmes de fuites urinaires que les femmes. Elles peuvent être permanentes ou passagères. Les résultats des différentes études montrent que la prévalence de la fuite urinaire est très variable et dépend de chaque appareil urinaire. Son taux est entre 10 et 20% chez les femmes âgées de moins de 65 ans. Il augmente au fur et à mesure que l’âge avance. Elle peut atteindre au moins 50% des femmes institutionnalisées.
La fuite urinaire chez l’homme est très rare pour ceux qui ont moins de 60 ans. Toutefois, ceux âgés de 80 ans et plus sont atteints à 43%. Ce taux est encore plus élevé chez les patients institutionnalisés.
Cette pathologie engendre également des coûts très élevés comparés à ceux relatifs au traitement de la grippe, de la pneumonie et du cancer du sein.
Le type d’incontinence le plus souvent rencontré chez l’homme est le type d’urgence. Chez la femme, par contre, on constate davantage l’incontinence mixte ou de stress. Une réelle différence entre l’anatomie du système urogénital et du plancher pelvien entre les deux sexes explique cette disparité.
Les causes sont également différentes. La fuite urinaire chez la femme résulte principalement d’une grossesse et d’un prolapsus vaginal. Chez l’homme, elle est due à une hypertrophie de la prostate. Chez la femme ou chez l’homme, elle devient plus fréquente en cas d’obésité et au fur et à mesure que l’âge avance.
Chez les personnes adultes qui ont perdu leur autonomie, il est difficile de se prendre en main. Cela peut vite devenir problématique, car à cause de pertes fréquentes, le besoin de faire une toilette régulièrement est élevé. C’est pourquoi recourir à une aide à la toilette peut être bénéfique.
Le principal impact de l’incontinence urinaire porte sur la qualité de vie, physique et mentale, des patients. Il est encore plus important pour le type d’urgence.
Généralement, les femmes ont plus souvent tendance à aller consulter un soignant lorsqu’elles ressentent les premiers symptômes tandis que les hommes vont davantage demander de l’aide. Il a été constaté que 50% des personnes atteintes d’incontinence urinaire demandent de l’aide. Certaines n’envisagent même pas à consulter, car selon elles, l’incontinence est due à l’âge. Elles pensent qu’il n’y a aucun traitement.
Selon leur opinion, elle est une conséquence logique de la prostate pour une fuite urinaire chez l’homme et d’une grossesse et/ou d’un prolapsus du vagin chez la femme. Une des principales raisons de la difficulté de sa prise en charge est la gêne ressentie par les patients. Ils sont embarrassés devant leur médecin pour discuter d’un sujet intime comme celui des voies urinaires.
Les femmes consultent plus tardivement que les hommes pour les troubles urinaires. Par conséquent, les médecins constatent que l’incontinence est plus sévère chez la femme lors des consultations. Elle a déjà débuté depuis un certain temps et présente souvent des signes accompagnateurs. Ce sont d’ailleurs les femmes qui souffrent plus du stress émotionnel au quotidien.
Généralement, le traitement proposé aux femmes est plus important que celui destiné aux hommes.
Afin d’assurer l’efficacité du traitement, il faut essentiellement prendre en compte le type d’incontinence dont le patient souffre. Le niveau d’intensité des fuites est également évalué.
Lors du diagnostic d’une fuite urinaire chez la femme ou chez l’homme, le médecin urologue essaie de connaitre le mode de vie (institutionnalisé ou indépendant) de son patient, son passé médical et chirurgical et ses comorbidités. En effet, ces patients sont généralement des seniors ou possèdent des contre-indications chirurgicales ou antimuscariniques. Une échographie ou des analyses à l’aide d’une sonde peuvent être effectuées afin de déterminer quel est le type d’incontinence en fonction de l’écoulement notamment. Il peut alors prescrire des traitements médicamenteux.
Les traitements comportementaux consistent à la rééducation du muscle du périnée (rééducation périnéale) et la rééducation pelvienne pour favoriser la contraction lorsque le besoin d’uriner se fait ressentir. Cette physiothérapie connait beaucoup de succès sur la réduction de la fuite urinaire chez les patients vulnérables non institutionnalisés. Pour ces patients là, un horaire régulier est fixé pour vider la vessie.
Lors des consultations, les médecins conseillent souvent leurs patients, souffrant de fuite urinaire d’utiliser des couches adultes. Leur objectif est de les aider à améliorer leur qualité de vie.
Il est important de ne pas se retenir trop longtemps quand vous ressentez l’envie d’uriner afin d’éviter d’attraper une infection urinaire comme la cystite qui peut s’avérer très douloureuse et atteindre les reins. La constipation est également un des effets secondaires qui peut se déclencher à force de se retenir d’aller aux toilettes.
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